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Nouvelle création

Présentation

Un étendoir et la guerre d’Espagne, une grand-mère et un saumon, un banc comme une balance, comment sortir du labyrinthe. Et moi et la cascade dans tout ça ? Des récits de liberté, de combat et de résistance dévoilés à travers un regard d’enfant.

Genèse

La création de Ma Grand-mère disait est intimement liée à la création d’Élise ou la vraie vie. Quand je lis, en 2005, le roman de Claire Etcherelli – dont je salue le talent, l’engagement, l’exigence et la générosité -, je vois, dans la scène de la descente de police dans le quartier de la Goutte d’or, de la barbarie écrasant l’amour, et cela me renvoie au franquisme, à la dictature. Je me suis dit à l’époque que ce serait le sujet de mon prochain spectacle. Des années plus tard, un ami, Philippe Renault, m’a offert Le Trésor de la guerre d’Espagne de Serge Pey et dès les premières lignes du premier récit, j’ai su que j’avais trouvé la langue et la lecture du monde qui m’étaient nécessaires pour ce projet.

Note d’intention du projet

Je me suis construite entre deux pays voisins, dans deux langues, dans deux cultures puisque j’ai commencé mes études à l’École Française de Séville, en Espagne, à l’âge de 4 ans. D’un côté, l’amour de la langue française et la promesse qui m’accueillait chaque jour à l’école : « Liberté Égalité Fraternité »; de l’autre, la peur dans un pays sous la dictature de Franco, plus tard dans une monarchie parlementaire constitutionnelle, toujours imprégnée de franquisme.

Dès mon enfance, j'ai voulu vivre en France. Au début de mon adaptation, je fais le lien entre ma vie et les récits de Serge Pey. Ces récits puisent leur force dans le fait historique de la guerre d’Espagne et l’exil des républicains espagnols, pour parler de liberté, de combat et de résistance.

Ce spectacle répond à un besoin, à un devoir de transmission. Comme pour mon adaptation du roman Élise ou la vraie vie de Claire Etcherelli, je me fais passeuse, je continue mon travail sur la mémoire et le présent. « Les fonctionnaires patentés de notre civilisation de l’oubli organisent méthodiquement l’effacement de l’histoire. », dit Serge Pey.

Je souhaite que ce spectacle sonne comme un tocsin et, en même temps, comme une invitation à prendre le temps nécessaire à la réflexion.

 

Ma Grand-mère disait parle de femmes et d’hommes qui ont œuvré et œuvrent encore à ouvrir des portes pour vivre avec l'Autre dans un monde plus juste. Ces femmes et ces hommes nous ont transmis et nous transmettent leurs expériences, leurs actes, leurs vécus comme des outils de résistance dans un monde où « l’ équilibre des plateaux est un combat incessant et jamais définitif ».

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